Cinémas hors circuits

 

18h30 Odyssée britannique

Gallivant de Andrew Kötting (1996, 100’)
Entre journal intime et road-movie, Gallivant prend prétexte d’un voyage autour de la Grande-Bretagne pour livrer un film poétique et anticonformiste sur la vie, les gens ordinaires et la fabrique des images.
En présence de Andrew Kötting.

Projection en support DVD.
 
Auteur de films, de vidéos, d’installations et d’œuvres protéiformes, Andrew Kötting est un chercheur, un expérimentateur du lien qui unit idées et images. Ici, le carnet de voyage –car c’est bien d’un road movie dont il s’agit- sert de tremplin pour aborder les questions d'identité, d'appartenance, et d'histoire, tout en étant drôle, touchant et particulier. Chronique des provinces côtières et de ses folklores, Kötting y met en scène Gladys, sa grand-mère et Eden, sa petite fille, atteinte du syndrome de Joubert qui la prive notamment de parole.
 
Partant de Bexhill-On-Sea, au sud-est de l'Angleterre, la joyeuse petite troupe va remonter toute la côte par l'Ouest, pour redescendre ensuite jusqu'à son point de départ. Cette odyssée est pour chacun l'occasion de mieux connaître l'autre, mais également de découvrir la côte britannique: ses paysages, ses traditions, sa culture, les gens qui la peuplent, à la découverte d'une Grande-Bretagne populaire et chaleureuse.
 
Andrew Kötting prend pour la première fois une caméra super 8 alors qu'il est étudiant en beaux-arts au Ravensbourne College of Art dans les années 80. Il était à cette époque surtout impliqué dans la performance et utilise le film comme arrière-plan. Il travaille comme peintre-décorateur et ferrailleur, et tourne en 1982 Klipperty Klopp pour la London Film-makers Co-op. Entre 1984 et 1988, Kötting prépare une MA au Slade de Londres. Désintéressé par l'approche linéaire de la narration, il y développe un style très personnel qui repose beaucoup sur la manipulation sonore. Peu après avoir quitté le Slade, il remporte le prix Arts Council/Channel Four Experimenta qui lui permet de se familiariser avec les techniques plus traditionnelles de synchronisation du son. Le premier film de Kötting pour le BFI, Smart Alek, est un regard sur une famille anglaise ordinaire qui part en vacances. Il manipule le son en y associant des expérimentations visuelles et une narration linéaire. Il poursuit dans ce sens avec Là Bas qui est l'histoire d'un couple qui finit dans un lit français et déjeune alors que Le Tunnel est fermé à cause d'une alerte de sécurité. En 2001 il réalise Cette sale terre, opéra « bouseux » à la gloire des déshérités adapté d’Emile Zola. Avec Mapping perception, projet multi-média en installation (à la fois documentaire expérimental, livre et CD rom) Kötting interroge la notion d'in/aptitude, les qualités de différents langages, la nature et les limites de la perception et de la conscience des sens.
 
En 2007, il produit un nouveau projet multi-média : In the Wake of a Deadad, dans lequel il promène l’effigie de son père décédé dans des lieux émotionnellement forts pour tous deux, réflexion poétique infiniment émouvante sur le rôle et le sens de l'image dans la filiation et le travail du deuil. (plus sur In the wake..., > par ici )
 
Andrew Kötting film/videographie complète, avec présentation des films (en anglais) >par ici  

Gallivant Andrew Kötting
 

Gallivant Andrew Kötting
 

Gallivant Andrew Kötting
 

Gallivant Andrew Kötting
 

 
In the wake of a Deadad Kötting
le DVD In the wake of a Deadad est édité par LUX
 

Coffret Andrew Kötting
le coffret Andrew Kötting est édité par ED Distribution
 

 
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